LDV254
Nouveauté
Dvořák compose du 8 au 23 juin 1893 le quatuor à cordes en Fa majeur qui deviendra son plus célèbre opus de musique de chambre. À des milliers de kilomètres de sa patrie, cette partition, comme la Symphonie du Nouveau Monde composée quelques semaines plus tôt, demeurent les seuls liens qui le rattachent à sa Bohême natale.
Spillville est une petite ville de l'Iowa. Dans cette localité, Dvořák compose du 8 au 23 juin 1893 le quatuor à cordes en Fa majeur qui deviendra son plus célèbre opus de musique de chambre. À des milliers de kilomètres de sa patrie, cette partition, comme la Symphonie du Nouveau Monde composée quelques semaines plus tôt, demeurent les seuls liens qui le rattachent à sa Bohême natale. En effet, l'année précédente, Dvořák était arrivé à New York où il avait accepté de prendre la direction du nouveau conservatoire national de musique, répondant ainsi à l'invitation de sa fondatrice, Jeannette Thurber. En Amérique, il est condamné à la découverte d'un continent, ce qu'il entreprend bien modestement sur la côte Est, de 1892 à 1895. Rapidement lassé par le vacarme de New York, il choisit de s'installer au sein de la petite communauté tchèque de Spillville. Loin de sa patrie, il vit les honneurs qui lui sont prodigués comme un exil doré.
Les immenses partitions qui voient le jour durant cette période revêtent un indéniable caractère thérapeutique, qu'il s'agisse du Quatuor opus 96 ou bien du Quintette opus 97. Dans les années 1890, les communautés indiennes et noires sont étrangères les unes aux autres, mais les harmonies et les rythmes nouveaux subjuguent Dvořák. Il les emprunte, les colore, les transforme comme il l'a toujours fait avec les sources folkloriques de sa propre culture d'Europe centrale.
Ces deux pages miraculeuses sont le prélude à la dernière pièce composée sur le sol étranger, en 1895. Le Concerto pour violoncelle en Si mineur op.104 exprimera la joie de quitter le sol américain, sans regret. Il sera alors en grande partie débarrassé des teintes exotiques que nous venons d'entendre.
© Bernard Martinez
Antonín Dvořák (1841-1904)
Quatuor à cordes n° 12 en Fa majeur, « américain », op.96
1 Allegro ma non troppo
2 Lento
3 Molto vivace
4 Finale. Vivace ma non troppo
Quintette à cordes en Mi bémol majeur, op.97
5 Allegro ma non tanto
6 Allegro vivo
7 Larghetto
8 Finale. Allegro giusto
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